LE COEUR DES FEMMES
Les maladies cardiovasculaires ne sont plus l’apanage des hommes
Encore plus préoccupant, les, maladies cardio-vasculaires ne sont plus réservées aux hommes. Maladies de l’environnement et du mode de vie, elles sont même devenues en 30 ans la première cause de mortalité chez les femmes, avec 200 décès par jour en France et 25 000 dans le monde, et tout particulièrement chez les femmes jeunes, de moins de 55 ans. femmes sont affectées de plus en plus tôt, dès la quarantaine, en raison de l’évolution de leur mode de vie qui les amène à adopter des habitudes nocives telles que le tabagisme, la sédentarité, le surpoids et le stress. Ces habitudes réduisent la protection vasculaire que les hormones naturelles leur conféraient avant la ménopause. Les femmes pensent être protégées jusqu’à cette transition hormonale cruciale, mais ce n’est plus le cas.
A âge égal, les femmes ont davantage de risques que les hommes
Les femmes ont plus de facteurs de risque cardiovasculaires que les hommes, notamment en raison de leurs artères plus fines et plus fragiles. Elles sont également confrontées à des risques spécifiques lors des trois phases clés de la vie hormonale : la contraception, la grossesse et la ménopause. Il est donc essentiel de considérer les maladies cardiovasculaires chez les femmes comme une urgence médicale et sociale.
Heureusement, il y a aussi une bonne nouvelle : 80% des accidents cardiovasculaires peuvent être évités grâce à une prévention active, incluant le dépistage régulier des facteurs de risque pour améliorer la prise en charge.
L’infarctus du myocarde est également souvent plus grave chez la femme,
avec des revascularisations plus difficiles, plus de complications. La surmortalité à la phase aigüe et à 30 jours est deux fois plus élevée par rapport aux hommes. D’où l’importance d’agir plutôt que subir, de dépister la maladie, tout en traitant tôt et efficacement les facteurs de risques de l’infarctus du myocarde.
Près de la moitié des femmes de moins de 55 ans victimes d’un infarctus du myocarde n’ont pas ressenti le symptôme classique des hommes, la douleur brutale en étau dans la poitrine irradiant le bras gauche et la mâchoire.
Les femmes doivent s’alerter face à d’autres symptômes, plus atypiques
Une sensation d’épuisement ou de grande fatigue. Un essoufflement progressif à l’effort. Une oppression brutale dans la poitrine. Une douleur aigue dans le haut du dos, entre les omoplates ou dans le cou des palpitations. Des sueurs froides. Des symptômes digestifs récurrents : nausées, gêne ou brûlure gastrique… Ces symptômes peuvent survenir lors des activités quotidiennes ou d’un stress psychologique. Ils peuvent aussi réveiller la nuit et être associés à une sensation d’angoisse, qui est souvent un bon signal d’alarme. Soyez-y particulièrement vigilante lorsque vous cumulez plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaire : tabac, inactivité physique, surpoids-obésité, stress, hypertension artérielle, diabète, cholestérol, contraception avec œstrogènes de synthèse…