L'Amicale des Transplantés de la Pitié Salpêtrière

Greffes avec donneurs vivants
614 ont donné un organe de leur vivant en 2024 : 598 donneurs de rein et 16 donneurs de lobe de foie (16)

Premiers triplets de dons croisés
A deux reprises et pour la première fois, au cours de l’année 2024, 3 paires de donneurs/receveurs de reins ont été opérés simultanément en France. Le don croisé permet de réunir des « paires » de donneurs/receveurs qui ne sont pas compatibles entre eux, mais dont le receveur est compatible avec le donneur d’une autre paire et ainsi contourner l’incompatibilité (de groupe sanguin et/ou immunologique).

 

Le taux d’opposition brut global pour les patients décédés en mort encéphalique n’a que sensiblement évolué avec 36,4 % d’opposition (36,1 % en 2023), et cela représente 1153 donneurs potentiels recensés non prélevés. Une donnée géographiquement très contrastée : le taux d’opposition est au plus haut en Ile-de- France à 53,5 %, et au plus bas en Bretagne à 21 %.

 

L’âge moyen des donneurs décédés prélevés en 2024 est de 58 ans, un chiffre stable depuis 10 ans. 609 donneurs de plus de 66 ans ont été prélevés cette année, 41 % des donneurs avaient 65 et 74 ans.

La liste d’attente au 1er janvier 2025
Au 1er janvier 2025, il y avait 22 585 patients inscrits sur la liste nationale d’attente pour une greffe d’organe, dont 11 666 patients en liste d’attente active (donc immédiatement éligibles à une greffe d’organe), tous organes confondus.

Des idées fausses qui persistent trop souvent :

  • Bien que l’équité dans la répartition des greffons soit garantie par l’Agence de la biomédecine,seuls 6 Français sur 10 ont le sentiment que le don d’organes profite de manière équitable à toutes les catégories de la population.
  • Seuls 24 % des Français savent que les organes prélevés ne peuvent pas servir à la recherche ou à la science, mais sont exclusivement réservés à des patients malades en attente de greffe.
  • 1 Français sur 2 croit que le prélèvement d’organes et de tissus n’est pas compatible avec les rites funéraires religieux, alors que le don d’organes est reconnu et autorisé par les 3 principales religions monothéistes pratiquées en France, et que le prélèvement n’empêche pas de réaliser les funérailles selon les traditions de chacun.
  • 42 % des Français pensent qu’il y a une limite d’âgepour les donneurs d’organes et de tissus, alors que les rares contre-indications au prélèvement sont uniquement d’ordre médical : toute personne qui décède à l’hôpital peut être donneuse de tissus et/ou d’organes, selon les conditions du décès.

 Enquête annuelle de l’Agence de la biomédecine auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1000 personnes âgée de 16 ans et plus. La représentativité est assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération. Le terrain a été réalité par téléphone du 9 au 22 janvier 2024.

Don d'organes : l'importance c'est d'en parler de son vivant

Don d’organes : pourquoi un Français sur 3 s’y oppose

Le taux de refus au prélèvement d’organes et de tissus stagne en France aux alentours de 36 %

36% de refus de prélèvement, alors que seulement 1 français sur 7 se dit opposé au don d’organes

On ne parvient pas en France à répondre aux besoins.

En France, 2 à 3 personnes meurent faute de greffe. Le taux de refus des greffes reste élevé. Bien que la loi considère chacun comme un donneur potentiel, les familles sont souvent mal informées et indécises au moment crucial d’une transplantation potentielle. De plus, beaucoup ne savent pas qu’ils peuvent donner leurs organes, même après 65 ans. Il est donc essentiel de discuter de ses volontés avec sa famille pour éviter qu’elle ne doive prendre cette décision à votre place après votre décès.

L’ignorance des proches : le frein principal

L’ignorance des proches sur la position du défunt sur les dons d’organes constitue le principal frein à un nombre de dons plus important, selon l’Agence de biomédecine. Sur une question aussi personnelle, les proches préfèrent refuser de peur de faire une erreur. Pour les dons du vivant, la réticence peut également venir du malade lui-même, qui craint que l’opération altère la santé du donneur.

Devenir « Ambassadeur du Don d’Organes »

Pour informer ses proches de sa position sur le don d’organes, il est d’abord conseillé de leur exprimer clairement sa volonté – que ce soit en famille, avec des amis ou des collègues. Il est également possible de porter sur soi une carte indiquant « Je suis Ambassadeur du Don d’Organes », que nous pouvons vous fournir en format numérique sur demande.

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