Mort encéphalique

La mort encéphalique

La mort cérébrale ou mort encéphalique   La mort encéphalique ou « mort cérébrale » désigne un état dans lequel toutes les fonctions cérébrales sont arrêtées alors que les fonctions cardiaques sont maintenues. Le patient est alors bien décédé. Les causes de la mort encéphaliqueGénéralement, les morts encéphaliques font suite à un manque d’oxygène prolongé après arrêt cardiaque par exemple, à des lésions cérébrales traumatiques ou à un AVC. La mort encéphalique est irréversible. Signes cliniques en cas de mort cérébraleLe patient présente un coma profond aréactif aux différents stimuli. Il est sans aucune activité respiratoire spontanée et ce en dehors de toute sédation (anesthésie) et curarisation, en dehors d’un contexte d’intoxication ou de température corporelle basse, en l’absence d’anomalie biologique explicative (absence de maladie du foie, d’hypoglycémie, de trouble du sodium…) et avec une tension artérielle préservée. Pour établir le diagnostic de mort encéphalique, il faut que le patient n’ait aucun médicament d’anesthésie qui circule et qu’il ne soit pas en hypothermie. Diagnostic de mort cérébrale : en pratiqueOn examine le patient, on vérifie qu’il n’a aucune réactivité, aucun réflexe archaïque persistant, qu’il ne respire pas tout seul, on fait même une prise de sang après l’épreuve d’apnée pour vérifier s’il y a du gaz carbonique dans le sang car il y en a qui s’accumule lorsqu’on ne respire pas. L’ensemble de ces éléments nous permet de faire le diagnostic de mort encéphalique. A partir de ce moment-là, on peut affirmer cliniquement que le patient est mort. Son cœur continue à battre parce que c’est un muscle qui a sa propre « pile » il continue à battre tant qu’il a suffisamment d’oxygène pour fonctionner, c’est-à-dire tant que le patient est branché à une machine pour le faire respirer. Le cœur continue à battre parce que c’est un muscle qui a sa propre « pile ».   Mort cérébrale et don d’organesDès que l’on a établi ce diagnostic clinique, le médecin réanimateur peut débrancher la machine et faire le certificat de décès. Mais, tant que le patient est sous respirateur, le sang est oxygéné et les organes sont perfusés : on peut alors envisager un prélèvement d’organes, et de tissus dans l’optique d’une ou plusieurs greffes. Toutefois, cela nécessite de prouver la mort encéphalique, soit en faisant un électroencéphalogramme avec au moins 30 minutes d’enregistrement, deux fois, à quatre heures d’intervalle, soit en effectuant un angioscanner cérébral qui nous prouve qu’il n’y a plus de circulation du sang dans le cerveau. A ce moment-là, on discute avec les proches pour savoir si le patient souhaitait donner ses organes ou non.À cet effet, une équipe de coordination de prélèvements aborde et consulte la famille, afin de prendre connaissance de la position du patient de son vivant, relativement à la greffe. Lorsqu’il n’y a aucun obstacle au don, la signature d’un procès-verbal est faite par deux médecins indépendants attestant le diagnostic. Ensuite, on procède à l’évaluation des différentes fonctions des organes et le processus administratif de réanimation spécifique est activé.En cas d’absence de greffe, le médecin est autorisé à débrancher le respirateur qui maintient artificiellement le patient en vie. La date du décès est celle de la mort encéphalique et non celle de l’arrêt de la fonction cardiaque. la mort encéphalique concerne 9 cas sur 1000 décès.

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